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L'INDE: partagez ma grande passion et promouvoir sa culture. Ma devise: "Tout ce qui n'est pas donné, est perdu". Hasari PAL

Pinklotusinindia

"SLUMDOG MILLIONNAIRE", la suite (ou presque)

Voici mon prochain livre de l'été,

pour se  plonger à nouveau dans ce pays

et ses histoires fascinantes,

et à tous ceux qui aiment l'Inde !!

Bonne lecture!!

 

 

SLUMDOG MILLIONNAIRE :

 

La suite,ou presque...

Dans un conte de fées excentrique et décoiffant,

l'écrivain Vikas Swarup poursuit sa fresque

de l'Inde moderne.

 

Le premier roman de Vikas Swarup a été adapté au cinéma par Danny Boyle sous le titre de "Slumdog Millionnaire".

 

Le premier roman de Vikas Swarup a été adapté au cinéma par Danny Boyle

sous le titre de "Slumdog Millionnaire".

© Rohit Suri

 

Vade-mecum

Pour mémoire, Vikas Swarup, ce sont Les Fabuleuses Aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire, Boeke Prize 2006 (le pendant du Man Booker Prize en Afrique du Sud), prix du grand public du Salon du livre de Paris en 2007, traduit dans plus de quarante langues avant d'être adapté au cinéma par Danny Boyle, sous le titre Slumdog Millionnaire, film lui-même couronné par huit Oscars, quatre Golden Globes et six Bafta Awards.

Pour un diplomate pas vraiment destiné à l'écriture, ça commençait pas mal. Et puis il y a eu Meurtre dans un jardin indien, une sorte de Cluedo littéraire version comédie musicale bollywoodienne avec armes, suspects, mobiles, preuves et détails capitaux ou inutiles censés nous induire en erreur.

 

Et voilà aujourd'hui Pour quelques milliards et une roupie, le volet manquant du triptyque, le haut du podium.

Une fable moderne goupillée comme un thriller qui dit la société indienne d'aujourd'hui, ses stars désespérées, ses jeunes fiancées suicidaires, ses enfants exploités, ses marchands de rêves, les grandeurs et misères de l'indian dream...

C'est l'histoire d'une vendeuse en électroménager qui, un beau matin, alors qu'elle est tranquillement au temple en train de ne rien demander à personne à part à un dieu singe, est "choisie" par un vieux milliardaire d'humeur joueuse et qui aimerait bien se trouver un héritier.

Sapna Sinha est pauvre, elle a l'air sympathique, elle sera son "élue". Celle qui, si une fortune et une multinationale l'intéressent bien sûr, devra passer sept épreuves mystérieuses et abracadabrantesques.

Elle ne croit pas vraiment aux contes de fées, Sapna, elle a les pieds sur terre, on ne la lui fait pas. Mais la récompense est ragoûtante, et elle a faim. Elle se lance.

 

Alors, bien sûr, c'est farfelu, kitch en diable, manichéen et bourré de bons sentiments, c'est un show (mention spéciale pour le final), ça pétarade à chaque page, c'est Bollywood (scrogneugneux allergiques au masala, passez votre chemin) ; mais la fête est aussi à lire.

D'autant que derrière le bling bling des saris, le cruel P-DG et la jeune fille courageuse et honnête, il y a un regard acide sur cette société.

"Là où la légèreté est donnée, la gravité ne manque pas", disait Blanchot ; il semble que ça n'a pas échappé à Swarup.

 

Pourquoi le lire ?

Parce que savoir raconter la misère sans misérabilisme n'est pas donné à tout le monde. Parce que de la corruption, des vols, des viols, de la désespérance et de l'injustice, Swarup fait une mélodie d'humour, parfois noire, souvent virevoltante, toujours magique.

Parce que dans ses livres le malheur danse, il chante, fait un doigt d'honneur à l'horizon.

 

Où, quand le lire ?

Quand on aime l'Inde couleur locale, celle de Swarup.

Quand on a terminé Vikram Seth, "l'Américain", et Amitav Gosh, "le Kipling renversé", histoire d'avoir un panorama de ce que la littérature indienne fait aujourd'hui de meilleur.

En mangeant un cheese nan et en buvant du tchaï, passage Brady, rue du Faubourg-ok Saint-Denis, le "Little India" de Paris.

 

À qui l'offrir ?

Aux scrogneugneux allergiques au masala.

Ils changeront peut-être d'avis, car, comme dit le proverbe indien, "celui qui est aujourd'hui tenté par un concombre le sera demain par une chèvre".

Pour quelques milliards et une roupie,

de Vikas Swarup.

Traduit de l'anglais (Inde) par Roxane Azimi (Belfond, 416 p., 21,90 € )

 

(Source:lepoint.fr)

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