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L'INDE: partagez ma grande passion et promouvoir sa culture. Ma devise: "Tout ce qui n'est pas donné, est perdu". Hasari PAL

Pinklotusinindia

LA NOIX de CAJOU et les mains des indiennes...

Quand j'ai eu connaissance de cet article ,j'ai eu tout de suite envie de boycotter cette petite graine que j'aime beaucoup:la noix de cajou , et de savoir ce que les pauvres petites mains (entre autres...)des indiennes souffraient... Leur vue dans les magasins me rappelle cette photo,aussi je me passerais cette envie,ou si accidentellement j'en mangerais ,elles auront vraiment un goût amer...

 

Les femmes de l'ombre de la noix de cajou - © Tous droits réservés

Vous l'ignorez peut-être mais les noix de cajou qu'on déguste souvent en apéritif proviennent principalement d'Inde. D'ailleurs aujourd'hui, l'Inde en est le premier producteur mondial : plus de 60% de la consommation de par le monde y est transformée. Le secteur est indispensable pour l'économie du pays. 700 000 tonnes de noix de cajou y sont produites chaque année. Avec le riz basmati, les épices et le thé, il fait partie des quatre exportations agricoles principales du pays. Mais dans ce pays d'Asie du sud, deuxième pays le plus peuplé au monde, les inégalités de revenus sont en nette augmentation. Les problèmes tels que la pauvreté, l'analphabétisme et la corruption sont assez importants. Une situation sociale qui touche bien évidemment les femmes du pays. En parallèle, le pays regorge de richesses naturelles.

Origine de la noix de cajou

Au Tamil Nadu (une région au sud de l'Inde), l'anacardier (l'arbre de ce fruit à écales, c'est-à-dire constitué d'une enveloppe avec une écorce coriace) pousse par milliers. Cet arbre donne des pommes de cajou. D'une couleur verte, les pommes sont dotées d'un petit appendice en-dessous qui constitue la noix de cajou que l'on retrouve dans nos supermarchés. Chaque pomme ne donne qu'une seule noix, d'où son prix élevé sur le marché.

Mais, avant son arrivée chez nous, ces appendices sont bien évidemment traités. Et ce sont principalement des femmes de la région qui s'en chargent. Et ce, au péril de leur santé. Car oui, les noix sont toujours vendues décortiquées. On vous explique pourquoi et c'est d'ailleurs ici que le cauchemar des Indiennes commence.

Jour après jour, les mains de ces femmes sont brûlées par l'acide:Les femmes de l'ombre

Depuis quelques années, les femmes occupent des postes importants au sein de la société indienne, comme ceux notamment de présidente du pays ou encore celui de chef de l'opposition.

Malgré cette avancée, le pays détient le triste record d'infanticides et d'avortements sélectifs de filles alors que l'avortement discriminatoire est y interdit. Le gynécide, autrement dit le meurtre des filles, reste donc assez courant. D'après l'ONG Human Rights Watch, il manque 63 millions de femmes en Inde.

Dans le pays, leur condition est considérée comme la plus difficile du monde. La plupart du temps, elles n'ont d'ailleurs pas de travail. Alors, pour s'en sortir, les Indiennes de l'Etat de Tamil Nadu ont décidé de travailler dans les usines de traitement de ce fameux fruit à écales.Une fois ramassée et l'appendice retiré, la noix doit être traitée et décortiquée.

Dans ces usines de traitement, les femmes doivent enlever la peau et la coque. Une coquille assez dure et qui se casse difficilement.

Un travail difficile donc. Peu importe ! Elles sont payées en fonction de leur productivité : entre 4 et 6 euros par jour. Ces travailleuses doivent travailler vite car il n' y a pas de salaire fixe. Mais ce n'est pas le plus interpellant.

De l'acide dans la noix

A l'intérieur de ces fruits secs, il y a une substance résineuse très caustique appelée cardol. Ce produit est, de ce fait, très nocif pour la santé et doit être manié avec une grande précaution. Des mesures qui ne sont pas prises dans le pays.

Jour après jour, les mains de ces femmes sont donc brûlées par l'acide. Des brûlures qu'elles ressentent à vif. Leurs doigts sont noircis et déchirés par l'acide. Des blessures douloureuses et souvent irréversibles. Mais impossible de porter des gants, cela leur ferait perdre trop de temps. Et, du temps, elles n'en n'ont pas !

Un produit qui n'altèrent pas que les mains. Il abîme aussi les yeux et provoque des migraines. Beaucoup de ces femmes ont de la fièvre et des difficultés pour s'endormir.Une situation que ces Indiennes dénoncent. Mais elles n'ont pas le choix. C'est le seul travail qu'elles peuvent faire dans la région et qui leur rapporte un peu d'argent. La dépendance est, de ce fait, quasi inévitable.

Des conditions de travail souvent méconnues du grand public. Même si, depuis peu, les langues commencent à se délier.

Vers une réglementation ?

La situation autour de la noix de cajou est assez paradoxale : le sort de ces femmes en Inde est déplorable alors que, pendant ce temps, la plupart des noix que l'on retrouve dans nos supermarchés sont vendues avec une valeur ajoutée car elles sont soit salées, soit grillées.

Plusieurs ONG ont ainsi demandé à l'Europe qu'une réglementation soit enfin établie afin de protéger tous ces travailleurs. Objectif : améliorer les conditions des producteurs mais aussi des transformateurs de ce fruit tant apprécié.

Pour réaliser....

(Source:www.rtbf.be)

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