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L'INDE: partagez ma grande passion et promouvoir sa culture. Ma devise: "Tout ce qui n'est pas donné, est perdu". Hasari PAL

Pinklotusinindia

DELHI : POLLUTION MAXIMUM...

DELHI,ville magnifique de l'INDE

 souffre aujourd'hui de plus en plus d'une pollution toxique qui va croissante et qui fait peur...

 

Ville la plus polluée au monde,

la capitale indienne suffoque,

et le risque sanitaire est une bombe à retardement.

Une prise de conscience est amorcée.

Après des années de déni, le constat fait l'effet d'une douche froide. La prise de conscience a débuté en mai 2014, avec un rapport de L'organisation mondiale de la santé(OMS), qui confère à Delhi le record de la ville au plus haut niveau de pollution atmosphérique.

Les seuils de tolérance fixés à Delhi étant plus élevés que ceux décidés par l'OMS ou l'Europe le gouvernement a tout d'abord voulu relativiser les faits. Entre autorités et experts, une guerre des chiffres sur les mesures de toxicité de l'air s'en est suivie. Mais les derniers rapports indépendants, et notamment celui de scientifiques ayant sillonné la ville dans un rickshaw avec des capteurs aux heures de pointe, enfoncent le clou : la pollution serait pire encore que ce qui vient d'être révélé. Le Centre pour la science et l'environnement (CSE) alerte sur des niveaux "inacceptables".

Dans l'air de la capitale, la concentration des dangereuses particules "PM 2,5", qui ne mesurent pas plus de 2,5 microns, est trop dense : jusqu'à quinze fois la limite fixée par l'OMS. Cette pollution s'emballe en particulier durant hiver, quand les 17 millions d'habitants se retrouvent sous un épais halo brumeux qui emprisonne et asphyxie leur ville. L'ONG Greenpeace, dont le rapport est également inquiétant, presse les autorités d'agir. Les médias eux aussi se mobilisent. Un journal a calculé que Barack Obama en visite de trois jours à Delhi en janvier, a perdu six heures de son espérance de vie. Ce mois-ci, l'Indian Express a titré : "Quittez Delhi ! "

Quatre personnes sur dix victimes de problèmes respiratoires

Selon Greenpeace, Delhi fait face à "une urgence de santé publique". Les études épidémiologiques sur le long terme font cruellement défaut, mais certains indicateurs sont parlants. D'après un rapport, au moins 3 000 personnes meurent chaque année à Delhi pour avoir trop inhalé son air pollué. Dans un pays qui détient le record des décès liés aux maladies respiratoires (1,5 million de morts par an), la pollution encourage les risques de bronchites, cancers du poumon et maladies cardiaques. En 2008, le Bureau central de lutte contre la pollution s'est penché sur un échantillon de 11 628 écoliers de Delhi : 43,5 % d'entre eux montraient une baisse des capacités pulmonaires. En moyenne, quatre personnes sur dix souffriraient de problèmes respiratoires. Symbole du malaise, le chef du gouvernement de Delhi, Arvind Kejriwal, arbore lui-même une toux constante qui le force à interrompre ses discours...

Ceux qui ont changé leurs habitudes et pris conscience du problème sont principalement les élites indiennes et les expatriés. Ces derniers ont été les premiers à réagir. De grandes entreprises étrangères et des ambassades distribuent des purificateurs d'air à leurs effectifs, et établissent parfois leurs propres relevés de pollution. Au lycée français de Delhi, les cours de sport sont suspendus durant les pics de pollution. Enfin, les plus inquiets choisissent de lever le camp vers des cieux plus cléments. "À Delhi, mon fils a souffert d'asthme dès l'âge d'un an, témoigne une entrepreneuse française, Émeline Leveille-Nizerolle. Mon mari et moi avons décidé de quitter l'Inde et de nous installer en Indonésie, où mon fils a immédiatement retrouvé une santé normale."

Cocktail nocif "hors de contrôle"

Comment Delhi en est-elle arrivée là ? Dans les rues, des panneaux vantent encore le rêve d'un "Clean Delhi, Green Delhi". On y croyait, dans les années 2000, avec le lancement du métro et la conversion des véhicules de transport public au gaz comprimé (CNG). Mais avec une expansion urbaine débridée, le cocktail nocif serait devenu "hors de contrôle", selon la Haute Cour de Delhi. Il combine les poussières des chantiers, la combustion des déchets, les feux à ciel ouvert pour le chauffage ou la cuisine, ou encore, en périphérie, les fumées des usines à charbon, une activité émettrice de gaz à effet de serre, mais que le gouvernement entend doubler à l'échelle nationale d'ici 2019. Enfin, il est un autre facteur dévastateur : les voitures, avec 1 400 nouvelles immatriculations par jour qui s'ajoutent à un parc de 8 millions d'automobiles...

Face au défi, les autorités sont très critiquées pour leur passivité. "Si des mesures ne sont pas prises immédiatement, les niveaux de pollution risquent d'empirer", explique l'épidémiologiste Dr T. K. Joshi, directeur du Centre of Occupational Environment and Health. Ce mois-ci, le Premier ministre Narendra Modi a lancé un nouvel indice de la qualité de l'air. Son ministre de l'Environnement, Prakash Javadekar, a quant à lui réagi cette semaine en coordonnant les gouvernements de Delhi et des États voisins d'Uttar Pradesh, du Rajasthan et de l'Haryana, afin de livrer en juillet un plan commun d'action. Certains axes sont posés : l'interdiction d'entrée à Delhi aux véhicules polluants, la conversion des déchets, l'interdiction des feux agricoles, ou la baisse de la toxicité des usines à charbon. L'environnementaliste Kanchi Kohli salue ce premier pas tout en tempérant : "Un plan ne veut rien dire sans action. Mais si les lois sont respectées, une partie du problème pourra être résolue." Le tribunal de Delhi a quant à lui déjà réagi cet hiver en interdisant les véhicules diesel de plus de 15 ans. "Cette décision ne peut fonctionner sans alternative, ajoute Kanchi Kohli. Un meilleur système de transport public, des aménagements pour les piétons et les cyclistes, et la réduction des voitures doivent devenir une priorité."

Dans une Inde focalisée sur les impératifs de sa croissance économique, c'est tout le modèle urbain qui est à réinventer.

Aujourd'hui, le pays abrite 13 des 20 villes les plus polluées au monde.

(Source:lepoint.fr)

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J
la pollution n'a pas de frontière
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